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Disparition à Vagator : Chapitre 6

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Chapitre 6 : Elodie


Lou a passé la fin de cette journée du 15 décembre à Panjim, la capitale de l’état de Goa, chez un infographiste. Elle lui a demandé d’imprimer 5 T.chirt avec au centre le portrait de Charlotte, une inscription au dessus de la photo qui disait « I wanted Charlotte » et en dessous « my sister ».


De retour à Vagator, elle enfile un tee chirt et se rend chez Carmen pour voir si Elodie est dans sa chambre. Elle est assise seule sur sa terrasse, un bouquin à la main mais ses yeux rêvassaient.


Dès son arrivée à Vagator Lou s’étais rendue chez Carmen pour savoir si Elodie était arrivée, elle avait réservé une chambre pour le 15 novembre. Elle pu ainsi apercevoir l’emplacement de son bungalow et surveiller son arrivée. C’était une jeune femme qui devait avoir la trentaine, elle était joli, mince, avenante. Elle avait une allure de vrai teufeuse, son looks : débardeur avec de nombreux motifs indiens, une jupette, des boots en daim souple et une ceinture 3 poches pour y mettre ses cigarettes, un briquet, son fric et tout le nécessaire pour rouler des pétards.

Lou l’avait abordé au Bagnan tree et comme avec charlotte elles étaient devenues vite inséparables, deux nanas seules qui se regroupent pour sortir, manger, et faire la fête ensemble. En plus, elle était pour Lou sa porte d’entrée pour connaitre les personnes côtoyées par charlotte durant son séjour.


« coucou Elodie »


Elle fixe le tee chirt de lou, la regarde, rebaisse les yeux sur le tee chirt
« qu’est ce que cela signifie, Charlotte est ta sœur ? je croyais qu’elle était fille unique» me dit elle d’un ton un peu dur voir hargneux, même méprisant


« ça signifie qu’il est devenu urgent que je joue carte sur table sur ma venue en Inde et notre rencontre »
Lou se rapproche d’Elodie et malgré la tension qui est palpable , elle poursuit d’une voix plus ferme
« tout d’abord je me nomme bien Lou. Charlotte n’est pas ma sœur, comme je l’ai fait imprimer, mais c’est une personne que je recherche et je pense qu’inscrire que c’est ma sœur m’évitera d’expliquer mon d’job et que j’obtiendrais ainsi plus vite les infos que je suis venue chercher »


Elodie est sur ses gardes
« je ne comprends pas pourquoi tu cherches Charlotte, qu’à t-elle fait. Je comprends mieux pourquoi, incidieusement, tu me posais des questions sur elle depuis que l’on se connait »


« Ecoutes Elodie, Charlotte a disparu. Je suis employée par ses grands parents qui n’ont plus de nouvelles d’elle depuis mai- juin de cette année. Je suis donc venue à Vagator sur ces traces pour essayer de comprendre comment elle vivait, de savoir qui elle voyait, pour connaitre ses habitude, ses projets, si comme tant d’autres elle n’est pas devenue « folle de l’Inde » a en perdre son âme.. dans ces rares courriers elle parle un peu d’Anita et de sa famille, de toi, des lieux qu’elle fréquentait mais mis à part ça, elle ne dit rien d’autres, elle ne donne aucune indication sur elle ; la seule chose que je peux te dire aussi c’est qu’elle a appelé son future employeur pour lui indiquer qu’elle serait là le 1er septembre pour prendre le poste qu’il lui avait proposé »


Un grand blanc s’installe. Elodie sort un joint, l’allume et le tend à Lou
« oui, je faisais partie de son cercle d’amis mais je n’étais pas la seule. Elle a très vite pris son envol. Nous étions proches car nous sommes arrivés de France à Goa par les mêmes avions. Je lui ai trouvé sa chambre, celle que tu occupes actuellement, nous étions amies, parfois inséparables ou parfois on ne se voyait pas pendant 3 – 4 jours et ce jusqu’à mon retour en France le 15 mars ».
Le silence s’installe à nouveau, elles tirent chacune leur tour 2 lates sur le pétard, Elodie poursuit
« on aimait l’Inde, même si pour elle c’était son premier voyage, elle avait vite humé l’atmosphère, les ambiances, la vie, elle était conquise, sous le charme. On aimait faire les même choses : aller boire des coups dans les bars, rencontrer des gens, échanger, parler, écouter, se balader en scooter, faire la fête mais tout cela tu le sais déjà puisque que je t’avais dit au début de notre rencontre que l’an dernier, j’avais une amie Charlotte qui vivait chez les naines dans la même chambre que toi et que nous avions été inséparable ou presque durant les 6 mois ou je suis rester en Inde. Ce qu’elle a fait après je n’en sais rien, moi j’ai repris ma vie en France, on c’était simplement dit à l’année prochaine à Vagator si elle revenait. Pas besoin de se donner des nouvelles entre deux, elle savait que je serais chez Carmen si elle revenait et moi je savais qu’elle logerait chez Anita ».


« elle ne t’a pas écrit ou téléphoner, parfois on donne ou prend des nouvelles »
« non, tu le sais, en voyage, on fait des rencontres, on fait un bout de chemin ensemble et ensuite on se sépare car le voyage est synonyme de plaisirs et en France on reprend sa vie routinière, son petit train train, on retrouve les tracas du quotidien : travailler, se faire à manger, ses courses, payer ses factures, une vie parfois de frustrations et de quelques moments de bonheur ».


Elle regarde au loin, ses yeux se posent sur Lou, son visage c’est encore durcit,
«  Lou tu le sais, ici c’est le bonheur, il fait beau, les gens sont sympas, il n’y a jamais de problème, d’embrouille, la vie est belle, simple, paisible »
« oui mais justement, moi en voyage, quand je fais un bout de chemin avec quelqu’un, ce sont des moments privilégiés car on peut être soi même, on peut se confier, se raconter sans être jugé, on le fait car cela n’a pas d’importance puisque souvent on ne revoit pas la personne. Il n’y a pas de jugement que de la compréhension, des liens se créent même s’ils sont éphémères, on se dévoile, on se confie. Charlotte et toi vous ne faisiez pas que vous amusez, vivre votre vie à fond, vous deviez aussi avoir des moments plus intimes, des moments ou vous parliez de vous, de votre vécu, de vos proches, de votre éducations, de vos projets, de vos maux, des instants de bonheur ou de malheur…. »
Un silence pesant c’est désormais installé. Mon regard la transperce. Elle me regarde aussi comme si elle me voyait pour la première fois, elle se lève rentre dans son bungalow et revient avec sa glace, 2 traces et 2 pailles.
«  tiens Lou, une petite trace, nous sommes vendredi, il est 18 h, il est l’heure d’aller au Vagator Hill. Pour Charlotte, je ne sais pas, je vais réfléchir, je vais essayer de me souvenir de ce qu’elle m’a dit sur elle, sa famille. Demain oui demain, je te promets je vais essayer d’écrire tous les lieux ou nous sommes allées, les gens que nous avons rencontrés et si elle m’a confié des choses importantes et personnelles, je vais essayer de les retrouver dans ma mémoire de poisson rouge »

Lou regarde intensément Elodie, elle pressent qu’elle sait des choses importantes, il faut qu’elle conserve le lien qu’elle a établi avec elle, dans le mensonge certes mais il y a un réel lien entre elles.


Elle doit la remettre en confiance, il faut qu’elle lui parle.

Les jours s’écoulent tranquille

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Levés 10 h, petit déjeuner puis tour de scooter dans les environs de Vagator.

Nous affectionnons principalement Siolim le quartier gauche situé avant le grand pont qui mène à Morjim.

de nombreuses belles maisons goanaises, des maisons de pêcheurs ou toutes les familles hindouistes ont dans leur cour un autel pour effectuer des pudjas

Le paysage est entre terre, mer et rivières , on se croirait au Kerala avec la présence des mangroves et des cocotiers.

Le paradis, une vie simple et paisible.

L’esprit de noël est toujours visible cad la naissance de Jésus . Mais, les deux s’entremêlent : le père Noël est toujours représenté à côté des crèches désormais à grandeur d’homme

l’enjeu désormais est de faire avancer les rois mages jusqu’à la crèche pour le jour de l’l’épiphanie le 6 janvier.

Disparition à Vagator : Chapitre 5

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Chapitre 5 : Préparation au voyage

Plusieurs rendez-vous ont été nécessaire pour collecter le maximum d’informations sur Charlotte ; son enfance, son adolescence, sa vie d’étudiante, ses amis (es), ses goûts, ses habitudes, ses rêves..


Mr et Mme Roger n’ont pu lui donner de plus amples détails sur ses 7 dernières années car Charlotte avait souhaité faire son doctorat à la faculté de médecine de Lyon ainsi que son internat. Elle ne rentrait chez eux qu’une fois par an pour Noël et y restait que 2 – 3 jours. Ils avaient déjà commencé à la perdre de vue.


Sa mission était de retrouver la trace de Charlotte, de leur donner des nouvelles et de répondre à leurs interrogations en envoyant régulièrement des rapports. Il fallait qu’elle arrive à leurs donner une réponse, s’agissait il d’une rupture familiale, d’une disparition volontaire ou était elle morte (accident, suicide, meurtre).


Elle devais pour cela se rendre au plus tôt en Inde, retrouver Elodie, interroger toutes les personnes que charlotte avait côtoyée.


Un contrat de mandat pour l’ensemble de l’enquête a été signé. Un forfait mensuel a été élaboré facturant le temps passé pour collecter toutes les informations nécessaires à l’enquête, les frais de séjours (hôtellerie, restauration), le coût du visa, du ou des billets d’avions, la location de véhicules pour les déplacements. On partait sur une base de 3 mois.


Grace à internet Lou a obtenu en deux jours son visa indien d’un an et un aller simple Paris CdG – Delhi ; Delhi – Dabolim (aéroport de Goa).


Elle a pris son sac à dos ou elle a entassé des vêtements légers et de couleurs sombres, un sweat noir à capuche, pour être le moins visible possible quoi qu’ à Goa c’est plutôt la couleur qui prime. Elle a enfourné son nécessaire de toilette, de couture, de lessive (corde, épingles, petit sachet de lessive) une petite pharmacie, ses Birkenstock, des tongs pour la douche car les sols dans certaines salle de bain sont parfois douteux, un drap pour la même raison, les matelas sont rarement clean, un duvet, son masque pour la poussière et la pollution, une casquette pour le soleil, 2 frontales et des piles. Dans une valise elle a déposé une paire de jumelle, plusieurs chapeaux, foulards et paires de lunettes au formes et couleurs différentes, 2 perruques, un appareil photo compact et un appareil photo numérique avec un objectif de 50 – 250 m, le dossier de charlottes contenant les différents entretiens effectués avec la famille Roger, ses annotations, les lettres et cartes postales, des photos, sa tablette, des clés USB, un dictaphone, quelques polar, sa liseuse et un petit sac à dos pour ses déplacements sur place.
Elle partira avec aux pieds ses Merrel, ses « chaussures – chaussons » indispensables pour les longues filatures, sa tenue préférée jean, tee chirt, chemise et dans son sac babos qu’ elle porte en bandoulière, son passeport, la copie du e-visa, son téléphone portable position mode avion, sa carte master card, des espèces en billets de 50 €, un paquet de Malboro gold et un briquet qu’elle se fera supprimé ou pas dès la première fouille à Roissy, un carnet et un stylo.


Le 15 octobre elle s’envolait pour Goa.

Merry Christmas

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Nous voici donc à Noël. Ici rien d’ostentatoire des décorations simples

Le soir des chorales de chants de Noël ou tous les enfants sont habillés en rouge, sur des véhicules des musiciens et une crèche vivante

Nous vous souhaitons à tous un très joyeux noël

Disparition : Chapitre 4

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Chapitre 4 – Charlotte

Lou affiche un large sourire : enfin ma première enquête, félicitations Mlle Lou Timbert

Elle jette l’enveloppe contenant l’argent sur la table basse et virevolte jusqu’à son fauteuil. Elle s’y laisse tomber lourdement, ouvre rapidement le dernier tiroir de droite de son bureau et sort une bouteille de tullamordiu et un verre à wiski. il est un peu tôt pense t-elle, mais ça se fête.
Apres une bonne gorgée, elle allume une Malboro et regarde avec tristesse le maigre paquet de courriers posé devant elle. Elle ouvre la première lettre que Charlotte a adressé à ses grands parents


Vagator le 2 Novembre 2018


Chère Mamé et papé


Ça y est, je suis enfin en Inde. J’habite dans une famille depuis maintenant près de 15 jours. Quand je dis que j’habite chez Anita et Lucinda, 2 femmes de petites tailles, tout le monde les connait et me répond « ha chez les naines ». Leur famille a ouvert leur maison aux touristes du monde entier depuis environ 40 ans.

Dans l’avion j’ai rencontré une Française Elodie qui travaille comme saisonnière 6 mois par an ce qui lui permet de voyager en Asie les 6 autres mois. Son voyage débute toujours par l’Inde, elle passe 2 – 3 mois à Goa ou dans d’autres états pour se reposer et se ressourcer comme elle aime me le dire. Puis, elle poursuit ses vacances vers d’autres pays d’Asie : le Népal, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge ou la Malaisie. Elle habite chaque année dans le même home stay à Vagator, c’est au nord de l’état de Goa, chez une dame qui se prénomme Carmen. Et oui c’est très étonnant mais Goa étant un ancien comptoir Portugais, beaucoup de personnes portent des prénoms et des noms de famille à consonance portugaise. A ma descente d’avion ne sachant pas trop où aller, elle m’a proposé de partager son taxi, elle savait où loger et elle pourrait être mon guide pour mieux m’initier à l’Inde.
L’endroit ou elle logeait étant complet pour la saison, elle m’a conduite chez Anita. Les 2 endroits sont cote à cote, il est très facile de se voir et de sortir ensemble. De plus, elle connait beaucoup de monde touristes et indiens puisqu’elle vient ici depuis 10 ans.
La vie ici n’est pas chère du tout. Je paie ma chambre 3€50 et je loue un scooter pour 2€50 par jour. Pour le moment je ne sors pas beaucoup car je suis arrivée ici assez épuisée par toutes mes années d’étude, par le voyage et le décalage horaire. Quand il est midi en France, il est 16h30 ici.
Je lis beaucoup, j’écris, j’écoute de la musique, j’apprécie de me laisser vivre, de regarder le temps qui passe sous un soleil éclatant.
La mer est à 10 mn à pied, je l’ai aperçu de loin, je ne suis pas encore allée me baigner. Je préfère me perdre dans les rues de Vagator et des villages alentours pour regarder les gens vivre, comprendre leur culture. Ils sont tous accueillants et d’une grande gentillesse. Je crois que je vais m’y plaire et je ne regrette pas mon départ, je me sens enfin vivante.
Ma petite mamé prends soin de toi, je t’aime
Charlotte

Sa 2ème lettre est un peu plus courte, plus accès sur son quotidien

Le 1er décembre 2018


Une petite bafouille pour vous dire que je vais bien. J’ai pris mon rythme de croisière et mes journées s’écoulent paisiblement. Le matin je me lève tardivement vers 11 h, midi. Je vais chercher Elodie et nous allons prendre un petit déjeuner chez Jack’s, un restaurant boulangerie à Vagator. Je déjeune soit des viennoiseries, ils font de merveilleux croissants au chocolat ou de la baguette avec une omelette massala un peu épicée. Suivant mon humeur, mes envies et ma faim, je préfère souvent déguster un plat indien soit des Idlis (des beignets de farine de riz servis avec un curry de légumes), soit un masala dosa (une crêpe garnie de pomme de terre servie avec un sambar, un curry plus liquide) ou un Pav bhaji (du pain brioché servi avec un curry de légumes , des oignons , le tout arrosé de citron vert). C’est grâce à Elodie et à sa bonne connaissance de l’inde que j’ai pu m’immergé très rapidement.
Après le petit déjeuner, nous descendons au village de Chapora pour boire un jus de fruits frais au Scarfess juice. Mon préféré kiwis – fraises.
Tout m’émerveille, les indiens même pauvres sont des gens dignes, avenants et avec un sourire qui les illumine.
L’après midi on rejoint chacune nos chambres pour lire, se reposer avant nos soirées. J’ai même commencé l’écriture d’un livre qui s’appellera «  blessures d’enfants ». Le soir on se retrouve vers 19 h au Bagnan tree à Vagator ou chez Patcha à Chapora. C’est la belle vie sans contrainte. On fait ce que l’on veut quand on veut
Mamé j’espère que tu vas bien, toi aussi tu aurais pu voyager et partir sur les traces de maman comme je le fais.


Bizette
Charlotte
Je ne peux pas vous appeler car je n’ai pas pris le forfait pour l’étranger, j’ai rangé mon téléphone au fond de ma valise et ici il n’y a pas de wifi, la famille dans laquelle je vis est très pauvre, elle ne peut payer un opérateur pour l’internet et la wifi.

Lou constate qu’elle a toujours un petit mot gentil pour sa mamie, qu’elle donne des détails mais des détails insignifiants sur ce qu’elle mange, les lieux qu’elle fréquente et cette Elodie semble très présente dans sa vie.

Ensuite viennent des cartes postales. Je survole les deux premières.

Le 19 décembre
Juste une petite carte pour vous souhaitez un joyeux noël. Elodie m’a relooké en teufeuse, jupette, débardeur fluo et nous passons toutes nos nuits dans différentes partys entre Vagator et Anjuna. Pour noël avant d’aller faire la fête à Shiva Beach nous prendrons « notre repas de noël » à l’indienne au Bagnan Tree, the place to be in Vagator.
Joyeux noël
Charlotte

Le 20 janvier
Bonne année 2019. Je pars avec Elodie quelques jours au Népal car malgré mon vissa d’un an, je dois sortir du pays pour obtenir une nouvelle entrée de 3 mois et ainsi de suite.
A bientôt
Charlotte
Ne vous en faite pas si je n’écris pas beaucoup, tout va bien, je vais mieux, mais j’ai la flemme d’écrire.

Les 4 autres cartes postales sont encore plus succinctes et insignifiantes , comme si elle écrivait par devoir filiale. Lou la sent détachée, comme si elle mettait une distanciation avec son ancienne vie, une réelle rupture entre l’avant et l’après voyage.
Lou farfouille dans ses fournitures, trouve un cahier vierge et commence à écrire ce qui lui servira pour ses recherches
Lieux et Villes du nord de Goa : Vagator , Anjuna, Chapora
Chez jack’s, Le Bagnan tree, Chez Patcha
Des prénoms : Lucinda, Anita, Carmen, Élodie …


Elle peut dès à present faire des recherches sur internet pour visualiser les villes, les endroits où Charlotte se rendait. Se familiariser avec ce que sera bientôt son futur environnement.

Disparition à Vagator : Chapitre 3

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Chapitre 3 – la Famille ROGER

M. et Mme Rogers sont tous deux à la retraite et tous deux âgés de 65 ans.

Monsieur est un homme mince, de grande taille à l’allure sportive. Son regard est fuyant, son visage peu avenant. Il doit prendre Lou pour une jeune sotte qui joue au détective. Cependant c’est un très bel homme malgré son âge.
Madame est un peu plus petite, brune avec quelques cheveux blancs. Elle aussi est assez mince. Son regard clair est emprunt d’une très grande tristesse.
Tous deux portent des vêtements de qualités. Ils habitent un duplex dans le 16ème, ça sent le fric ce qui est plutôt bon pour mon compte en banque. Cependant leur posture corporelle indique qu’ils portent un lourd fardeau ou une terrible histoire.


Leur vie a été marquée par une première disparition ; celle de leur fille et de leur gendre dans un accident de voiture. Ils étaient âgés de 45 et 47 ans. Ils revenaient d’un vernissage quand un conducteur de poids lourd, très alcoolisé, a grillé le feu rouge et les a percuté de plein fouet. Ils sont morts tous les deux sur le coup. Heureusement leur petite fille Charlotte âgée de 5 ans était chez eux. Leur fille et son mari s’octroyaient chaque samedi une soirée de liberté. Charlotte était une enfant de l’amour que leur fille avait eu à 40 ans après plusieurs années de FIV et d’ICSI. C’est un don d’ovule qui lui avait permis, enfin, d’être maman.

Monsieur et Madame Roger avaient adopté Charlotte qui était une enfant sage, de nature introvertie. Cependant, son adolescence avait été chaotique et synonyme de drogue, alcool, tentatives de suicide, d’antidépresseurs et de psychothérapies.
Malgré tout ça, sa grande intelligence lui permis d’obtenir son bac à 17 ans et son doctorat en médecine générale à l’âge de 25 ans.


Madame Roger sort de son sac à main 2 photos de Charlotte, une de plein pied et un portrait.

Charlotte était une jeune fille magnifique mince, élancée, proche de l’anorexie, habillée Grunge mais chic, les cheveux mi longs bruns et les yeux d’un bleu presque transparent. Son visage était émacié, son regard triste et dur, dégageait aussi beaucoup de haine. La vie ne lui avait pas fait de cadeau malgré le luxe dans lequel elle baignait.

Lou, Charlotte leurs histoires et leurs personnalités s’entrecroisées, elles auraientt pu être des meilleures amies ou sœurs.


Dès l’obtention de son diplôme Charlotte avait émis le souhait de prendre une année sabbatique. C’était en septembre 2018. En octobre elle prenait un aller simple pour Goa en Inde. Elle désirait aller à la rencontre d’un pays, d’un peuple, d’une culture qui la faisait rêver depuis longtemps. Son père avait été Consul à l’ambassade de France de New Delhi pendant 10 ans bien avant sa naissance.


Madame Roger me tendit un paquet contenant lettres et cartes postales envoyées par sa petite fille qui retraçait un peu de sa vie dans ce pays exotique pendant près de 7 mois jusqu’à sa disparition « supposée ».
Les signes d’alertes avaient été l’absence de courriers, le fait que son visa d’un an était non reconductible, qu’elle avait un poste dans un cabinet médical, à coté de chez eux, un contrat qui commencé au 1er septembre 2019. Elle avait d’ailleurs confirmé auprès du médecin chef sa prise de poste à cette date par téléphone.
Madame Roger avait multiplié les démarches auprès de l’ambassade Française en Inde et du ministère des affaires étrangères en France. Un avis de recherche avait été lancé en Inde auprès des différentes autorités indiennes et notamment auprès des différents postes de police à Goa.
Madame Roger souhaitait, sans perdre plus de temps, envoyait une personne sur place qui obtiendrait peut être plus rapidement des informations en allant sur les pas de sa petite fille. C’est pourquoi elle désirait ardemment mes services. D’autant plus que sa carte de visite, même si elle ne le stipulait pas, sous entendait par la représentation en arrière plan de la mappe monde que les recherches pouvaient la mener à l’étranger.


Monsieur semblait plus confiant. Charlotte était encore à un âge ou une fugue, un changement de vie brutale pouvaient être envisagés. L’inde était ensorceleuse, addict.
Il était un peu contraint et forcé d’effectuer cette démarche par son épouse.


Lou indique à Monsieur qu’en effet l’Inde est un pays envoutant et que souvent un véritable syndrome indien touche les occidentaux même chez les personnes les plus censées. Les personnes fragiles, sensibles peuvent s’y perdre. Il semble que dans ce pays notre identité vacille. Si l’on ne veut pas devenir fou en Inde, il faut laisser toutes ses pensées, son éducation, sa culture, son imaginaire, les clichés à la porte de ce pays, il faut se laisser porter et accepter son fonctionnement sans se poser trop de questions.


Lou indique à Monsieur et Madame Roger, qu’elle même, à l’âge de 25 ans était partie une année en Asie dont les 6 derniers mois en Inde. Lorsque qu’elle etait rentrée, elle n’arrivait pas à reprendre pied dans sa vie en France. Elle a du suivre une psychothérapie car elle se mettais souvent à pleurer et elle n’avait qu’une idée en tête, retourner en Inde. Un livre l’avait beaucoup aidé, il s’agissait de « Fous de l’Inde » écrit par un psychiatre Régis Airault. Elle court le chercher dans sa bibliothèque et le remet à Mme Roger.


Cette enquête lui plaît. Son point fort elle connait assez bien l’inde et Goa pour y être allée plusieurs années de suite.


Avant de partir, Mme Roger ouvre une dernière fois son sac à main et remet à Lou une autre enveloppe contenant de l’argent. Lou perçoit ses larmes quand elle la serre dans ses bras en l’enveloppant de nombreux merci.

Pourquoi la France à t-elle perdue ?

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Nous étions prêts

ici pour chaque événement des affiches sont placardées dans tout Vagator. Évidemment nous faisons parti du gangs des voleurs d’affiches. A peine posées elles sont prises par les touristes. Il faut faire vite pour être les premiers à prendre celles qui nous intéressent. La on était sur le coup.

Le soir direction le restaurant le chinatown. Beaucoup d’anciens, quelques français, allemands, suisses, indiens. La salle était plutôt côté argentins. Les paris allaient bon train.

On y croyait mais on ne savait pas ce qui c’était tramé contre l’équipe de France toute la journée

https://www.facebook.com/reel/1093725527960803?mibextid=6AJuK9&s=chYV2B&fs=e

Contre les pudjas indiennes, nous n’avions aucune chance. Voilà pourquoi la France à perdu

Disparition à Vagator : Chapitre 2

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Chapitre 2 : Lou

Paris, 3 mois plus tôt


Assise sur un fauteuil de bureau ergonomique acheté sur Cdiscount à petit prix, les pieds posés sur son bureau, elle ferme les yeux : Déjà 6 mois que j’ai mon agence de détective privé, 3 ans que j’ai ma plaque et aucune affaire en cours.
Elle a bien eu quelques affaires de filatures données par des collègues avec qui elle a passé sa formation d’ARP (Agent de Recherche Privé) mais elle sait que si elle continue à Végéter dans 2 ou 3 mois elle pourra aller s’inscrire à pôle emploi.


Au départ rien ne la prédestiner à cette carrière. Après l’obtention de son Bac, elle s’est dirigée vers une carrière sociale. L’humain l’intéressait. Réparer les injustices, les inégalités étaient ses chevaux de bataille. En 2 ans elle obtenait un B.T.S en Economie Sociale et Familiale et une année supplémentaire la diplômait en travail social.
Mais, faire partie du pansement social ne lui plaisait pas. Ele aurait pu devenir anarchiste, inciter les gens à manifester, à se battre pour réclamer et obtenir leurs droits à l’apprentissage, au logement, à l’emploi plutôt que de les apaiser à coups d’aides financières légales ou extra-légales.


Réparer les injustices pouvait passer aussi par le droit. Elle a donc commencé des études de droit universitaire pour devenir avocate au pénale. Mais, le code civil, rouge de surcroit, pesait une tonne à chaque fois qu’elle l’ouvrait, cela aussi l’a très vite découragée.


Dans les années 90 – 2000, ses frères et sœurs se gavaient des feuilletons d’Hélène et les garçons, de Beverly Hills, de Dr Quin, de Buffy contre les vampires, Friends, 7 à la maison, alerte à Malibu….
Elle, regardait Code Quantum, x files, les experts et surtout les rediffusions de l’homme de fer, Mannix, Colombo, arabesque, Derrick, Poirot, Maigret, Nestor Burma, crimes en série.. elle regardait et lisait dès son plus jeune âge tout ce qui avait un lien avec le crime, les enlèvements. Dès la mise en scène de l’énigme, il fallait qu’ elle trouve avant la fin du livre ou du feuilleton qui était coupable et pourquoi. Elle avait déjà cette âme de détective, de Profiler, son temps libre était synonyme de Polar, Polar, Polar.


Elle connaissait tous les auteurs Fleming, Malet, Simenon, Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, Edgar Allan Poe, Fréderic Forsyth….. elle lisait tous les prix du quai des orfèvres, les stephen king, les Harlen Coben, les Mary Higgins Clark, les Fred Vargas, les Grangé et les Chattam….


Elle a vivoté de petit boulot jusqu’à l’âge de 30 ans puis, elle s’est inscrite à l’université de Nîmes pour devenir enquêteur indépendant et obtenir un diplôme appelé « licence professionnelle d’Agent de Recherches Privées ».
C’est à cet âge que son père a décidé de lui couper les vivres. Il ne supportait plus sa façon de vivre, c’est-à-dire à ces crochets, ce qui n’était pas complètement faux. Travailleur social cela passer encore mais détective, jamais il ne pourrait prononcer ce mot dans ces soirées mondaines.

Il me trouvait facétieuse, sans envergure, fade, puérile. Tout le monde me laissa partir sans un mot d’encouragement. Ma mère détourna le regard, elle qui avait toujours souffert d’être la chose de mon père, toujours de bonne humeur, accueillante, esclave de ses enfants et de son mari. Elle avait, il y a longtemps, rêvé d’une place dans la société qui ne soit pas celle de femme au foyer, elle s’était sacrifiée au nom de la morale Sociale-chrétienne.


Lou était donc partie avec ses économies et un livret bien rempli grâce à l’héritage de sa grand-mère.


La licence d’Agent de Recherches Privées, c’est là qu’elle a vraiment commencé à vivre.
360 heures d’enseignement théoriques et 400 h de stage. Une formation continue qui lui a coûté plus de 5000 €. Pendant un an elle a étudié
La technique d’enquête et d’investigation, elle a appris à collecter les informations dans le respect de la légalité
La filature, la surveillance, le signalement
Comment trouver la preuve
La photographie
La psychologie
La généalogie
Elle a appris à rédiger des rapports pour restituer les renseignements recueillis et les constations effectuées
Et, elle a effectué une formation « gestion d’une agence de recherche privée »


Ce qui lui plaisait le plus, c’était les cours sur la filature et la surveillance ainsi que les cours sur les techniques d’investigation, l’informatique et les nouvelles technologies qui lui permettaient d’avoir accès aux fichiers et dossiers de la police national.


Passer des heures à attendre et à surveiller lui procurait un énorme plaisir. Elle était patiente, endurante, elle avait un sens inné pour l’observation. Elle a appris à être discrète, transparente et tout comme Sherlock Holmes à savoir se grimer, changer de vêtements et de véhicule en un temps record.
Elle a multiplié les cours d’anglais et obtenu une bonne condition physique grâce à un footing journalier qui lui permettait de se vider la tête et à des cours de karaté qui était pour elle la seule arme possible dans son travail, le port d’arme étant interdit dans cette profession.


A l’issu de cette formation, elle a fait une demande d’agrément auprès du Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) pour pouvoir exercer.
Elle s’est spécialisée dans la recherche de personnes disparues mais avant l’ouverture de son cabinet elle a principalement effectuée des missions ponctuelles auprès d’autres agences qui travaillaient principalement sur les fraudes, les escroqueries, les abus de confiance.

Un bruit très inhabituel retient soudain son attention : des chaises qui raclent le parquet de sa salle d’attente, des chuchotements, une toux qui indique une présence. Elle descend lentement les pieds de son bureau et ouvre doucement le premier tiroir situé sur sa droite pour vérifier si sa bombe anti-agression est toujours là.
Elle la glisse dans la poche arrière de son jean. Ragaillardie elle avance à grande enjambées vers la porte qui sépare son bureau de la salle d’attente ou pour être plus précis du couloir d’attente qui comporte uniquement 4 chaises alignées cote à cote, un papier défraichi et quelques affiches publicitaires obtenues lors du dernier salon du polar francophone à Sens en mai dernier.


Un couple de personnes âgées l’attend. Ensemble ils lèvent les yeux vers Lou et la dévisagent, ils semblent surpris, décontenancés, déçus. Il est vrai que sa tenue n’est pas très avenante et beaucoup trop décontractée. Depuis toujours elle porte un jean usé, des Converse, une chemise d’homme informe, quelques piercings, elle est grande, mince, des cheveux noirs courts avec de nombreux épis, des yeux d’un bleus flamboyants.


L’homme se lève, se dirige vers elle. Il tient dans sa main une carte de visite qu’il lui tend.

Il me regarde intensément, il ne sait pas encore s’il doit partir ou rester. Elle dégaine son plus beau sourire et les invite à rentrer dans son bureau qui heureusement est rangé et avenant. La pièce est lumineuse, mis à part son bureau et une bibliothèque qui regorge de romans policiers, une table ronde basse entourée de fauteuils confortables lui permet d’accueillir correctement la clientèle.
Elle se présente succinctement son cursus professionnelle, sa spécialisation : recherche de personnes disparues en France, en Europe, dans le monde entier, mineurs en fugue, un membre de la famille perdue de vue, la disparition volontaire d’un adulte, la recherche d’ascendants et descendants avec réalisation d’arbres généalogiques lors d’une succession…


Il lui faut désormais les écouter et recueillir toutes les informations et renseignements pour évaluer la faisabilité de la mission qu’ils souhaitent lui confier.

Prem Joshua

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Prem Joshua est un musicien  germano-indien, que nous voyons pour la 3ème fois. Ce soir nous sommes chanceux puisqu’Il se produit au Hill Top, à 5 mn à pied de la maison.

C’est moins intime qu’â Arembol mais ici les décors sont toujours sublimes, les jeux de lumière simples mais efficaces, un très bon son

Né en Allemagne en 1958, Joshua apprend la flute à l’âge de cinq ans puis le saxophone.  À l’âge de 18 ans, il voyage dans toute l’ Inde pour étudier la musiqe folklorique et apprend à jouer du sitar 

Joshua était le nom que ses parents lui ont donné, il y a ajouté plus tard Prem, laissant tomber le nom de famille, pour lui rappeler l’essence de l’amour (Prem signifie amour en hindi).

Tout au long de sa carrière, il a expérimenté diverses formes de musique, créant un mélange d’Orient et d’occident.  Il a également beaucoup travaillé avec d’autres producteurs, faisant des remixes de ses propres chansons et infusant des instruments acoustiques traditionnels hindoustani avec des rythmes longe et transe  

Il a surtout était connu après la sortie de Shiva Moon

Il s’est entouré de 3 musiciens et une chanteuse

Cette année le clavier franco-indien n’était pas là. Il a été remplacé par cette personne qui ne colle pas avec le groupe : pas de penjabi, pas de zen hatitude. Par contre une exubérance, une joie de jouer, un jeu exceptionnel plus jazzi, plus moderne ont donner un plus au concert de ce soir.

Bon elle , superbe voix indienne, pas de chance pour elle, depuis 2019 que nous allons voir ce groupe ce sont toujours les mêmes affiches et elle n’y apparaît jamais.

c’était la bamboche

Après les hyppis, les babas, les teufeurs voici le temps (a Goa et certainement dans les grandes villes indiennes) des bobos cools tous vêtus de vêtements ultra chers et chics. Sniff même la tong à disparu.

Sortir après minuit

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Merci la coupe du monde au Quatar

Les matchs programmes en France à 20h, sont diffusés ici à minuit 30. De nombreux français, allemands, suisse s’y retrouvent.

Le correspondant indien est Robert Pires qui en 2014 – 2015 est venu jouer au FC Goa.

Donc sans prolongation nous sommes de retour à notre chambre à 2h30 du matin. C’est tres emoustillant comme sortie.

Le verdict est tombé pas de musique après 22h à Noël et au jour de l’an à Goa, sauf pour les événements religieux c’est minuit.

ICI AUSSI, FINI LA BAMBOCHE